17 de abril de 2014

Le quai

Toi t’as pris les voiles vers un nouveau monde, me laissant seule sur le quai. T’es partie à la recherche du bonheur, celui qui s’est noyé dans le fleuve de mes sanglots. Sale bête qui n’a pas pu remplir tes doigts d’or et de diamants.  J’ai été l’hiver pour ton être, quand au début je ne promettais que la jouissance de la saison des oiseaux et des fleurs. Quand suis-je devenue un meuble de plus dans ta chambre ? Quand suis-je devenue l’ombre de tes nuits, la ceinture de ta bagnole, quand suis-je devenue celle qui ne chante plus, celle qui ne t’apporte plus que du bruit et de la poussière?
T’es partie.  Et je repense à toi, je pense à celle qui reviendra, celle qui voudra se reposer d’une nuit d’alcool et de putes, celle qui sera usée par ces nuits de folie et d’ivresse. Que ferai-je quand tu viendras te poser sur le quai ? Devrai-je t’endormir dans mes bras, et réchauffer ton cœur ? Te soigner et te laisser partir de nouveau à la découverte d’autres horizons ?   

Je sais, je sais… Mon quai est usé et ton bateau a soif d’autres drapeaux. Mais saches que d’autres navires viendront se poser sur mon quai, et m’emporteront, peut-être, vers l’océan, et seront sûrement le soleil qui séchera mes pleurs, et lèvera mes voiles, et chantera le printemps ! Cependant, entre tourbillons et tempêtes, se sera toujours ton prénom qui raisonnera dans ma tête, comme le souvenir d’un quai où je trouverai le repos. 

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