Comprends-tu que tu
n’es pas qu’une simple femme? Comprends-tu que quand tu passes tu deviens
lumière pour tous ceux qui ne croyaient plus à la beauté de ce monde ?
Comprends-tu que quand tu parles il y a quelque chose comme une harpe qui accompagne
chaque mot, et que tes phrases deviennent des vers, et que tu deviens sirène,
et que quand tu poses ta main sur nous, tu es capable de fondre la glace qui
couvre nos cœurs, d’allumer un immense feu, qui nous réveille, qui nous invite
à vivre de nouveau. Tout à coup les nuages passent, ceux qui couvraient le ciel,
depuis des lustres, d’une couche de poussière et de cendres. Tu crées la vie à
partir de rien, tu donnes des couleurs à un siècle qui était déjà noir, tu fais
danser les gens dans le métro, chanter les oiseaux et fais taire les voitures,
tourner le monde et tourner ma tête, et je ferme déjà les yeux, et je te
cherche, et je te vois déjà en train de courir en me prenant par la main, et on
partirait voir la mer, et tu serais soleil, et je serais la lune que tu
éclaires, et on se regarderait toujours, et tu me ferais chanter toute la nuit,
et dans des draps blancs on se réveillerait tous les matins comme si c’était le
premier, comme si on s’était retrouvées il y a deux minutes, comme si le monde
était à nous deux. Toi reine et moi à genoux devant toi. Viens, laisse-moi te
guérir comme tu m’as guéri, laisse-moi te faire jouir infiniment, laisse-moi t’aimer
comme on ne t’as jamais aimé.
1 comentário:
Oui, je te comprend bien plus que tu puisses imaginer, car l'émoi de ta souffrance m'hypnotise: je veux bien que tu jouïsses un amour tout nouveau, fait de lumière et d'étoiles et de tendres caresses intimes.
Mais tu es prise au piège du desespoir de ce qui est déjà fini.
Or l'oubli est le futur du passé; on l'écrit avec le feu de la mémoire, pas avec la foudre de la passion.
Viens, Léo.
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