25 de janeiro de 2016

Il est tard, ma belle, pour qu’on aille au parc au fond de la rue. Tu sais que ce soir je fus très surprise de te retrouver assise sur le pavé de ma rue, je te pensais très loin d’ici, quelque part où tu puisses renaitre sous différentes formes, loin de mon regard qui te rappelle d’où tu viens.

Je n’ai jamais cru que tu reviendrais frapper à ma porte, je pense que tu comprends, ma belle, que ces derniers mois furent très sombres, mais qu’à travers  les brumes je me suis retrouvée. Rien ne me parait aléatoire, et je ne suis point, comme je pensais, victime des évènements. Ma vie aujourd’hui m’appartient, parce qu’aujourd’hui je détiens la vérité de mon expérience, je sais d’où je viens, et où je me suis perdue.  Je pense que t’as eu un rôle très important, en m’apprenant les mécanismes pour accéder à une réalité objective et claire. Je ne sais point comment te remercier de tous les soirs où, près de mon lit, tu as essayé de me calmer, de faire taire cette voix qui me disait qu’il n’avait rien à faire, que mon destin était tracé, que mon enfance avait conditionné ma vie à jamais. Que puis-je faire pour toi ? Je ne veux point que tu rentres chez moi, j’ai peur de le réveiller, j’ai peur qu’il te fasse du mal à nouveau, qu’il reprenne ma place pour te détruire.

Il est tard, ma belle, vas-y, prends ton chemin, je te regarderais de ma fenêtre, je serai toujours derrière toi pour cacher tes empreintes, je battrai celui qui vit en moi, pour qu’un jour tu puisses rentrer et t’endormir.


N’ai pas peur, tout ira bien…

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